Le géant américain de la vente en ligne Amazon a annoncé la semaine dernière la création de 1 800 postes en contrat à durée indéterminée (CDI) en France, son principal marché européen après la Grande-Bretagne et l’Allemagne, alors le détaillant de meubles Conforama a décidé de se séparer de nombreux employés.

Cette augmentation portera le nombre total d’employés permanents d’Amazon à 9 300 d’ici fin 2019 et reflète l’engagement du groupe sur le marché français, où il a investi plus de 2 milliards d’euros depuis 2010, indique le communiqué.

Le projet d’Amazon intervient alors que Conforama, la filiale française du détaillant sud-africain Steinhoff qui est en pleine restructuration financière, prévoit de supprimer 1 900 emplois en France.

La vice-ministre des Finances, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré à Sud Radio que « le commerce de détail traditionnel fait face à une transformation très profonde. Il est vrai que la coïncidence de ces deux chiffres – 1 800 recrutements chez Amazon et 1 900 suppressions de postes chez Conforama – reflète cette transformation ».

Selon elle, le gouvernement français sera « extrêmement vigilant » à l’égard de Conforama et cherchera à en limiter l’impact.

Amazon est en expansion constante en France où elle compte 20 sites, dont six centres logistiques, dont le plus récent devrait ouvrir ses portes cet été à Brétigny-Sur-Orge, près de Paris.

Amazon est le leader du commerce électronique en France avec une part de marché de 17,3%, mais sa part de marché dans les épiceries n’atteint que 2%, selon les données de Kantar.

Le groupe américain, qui exploite son service de livraison express Amazon Prime à Paris depuis 2016, n’a pas caché sa volonté de lancer un service de livraison d’épicerie en France dans le cadre de ses ambitions de développement dans la distribution alimentaire.