En dépit d’un chiffre d’affaires en forte hausse, EDF comptabilise une perte nette de plusieurs milliards d’euros en 2022.

17,9 milliards d’euros, c’est la perte colossale enregistrée par EDF en 2022. L’électricien français n’es pas parvenu à afficher un bilan positif l’année passée, loin de là même, en dépit d’un chiffre d’affaires qui a pourtant littéralement explosé, à +70%.

Si les ventes du groupe ont en effet crû de manière impressionnante pour s’élever à 143,5 milliards d’euros du fait de l’explosion des prix de l’énergie, EDF a en revanche subi de plein fouet plusieurs conséquences. Chose qu’explique ce spécialiste : « Malgré une forte hausse du chiffre d’affaires soutenu par les prix de l’électricité et du gaz, l’Ebitda est fortement pénalisé par la baisse de production nucléaire ainsi que les mesures régulatoires exceptionnelles mise en place en France pour 2022, dans des conditions de marché difficiles »

2022, annus horribilis pour EDF

Avec une telle perte sèche, EDF totalise l’an passé une dette cumulée historique de près de 65 milliards d’euros. Un annus horribilis pour le groupe qui peine à entrevoir la sortie du tunnel. La relance de ses réacteurs nucléaires, quoique initiée, tarde encore. Le taux de disponibilité de son parc étant seulement de 54% en 2022 contre 73% pour la période allant de 2015 à 2019.

Aussi, les barrages exploités par le groupe affichent également un niveau de production d’électricité au plus bas, la météo exceptionnellement chaude et sèche de 2022 l’ayant particulièrement mis à mal.

Enfin, le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement a de fait rogné les marges du groupe et l’a contraint à revendre de l’électricité à ses concurrents à un prix en dessous de ce qu’il est d’ordinaire.