La nationalisation française d’EDF devrait coûter plus de 8 milliards d’euros
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Le gouvernement français s’apprête à payer plus de 8 milliards d’euros pour ramener le géant de l’électricité EDF (EDF.PA) sous le contrôle total de l’Etat, ont déclaré deux sources ayant connaissance du dossier, ajoutant que l’objectif est de conclure l’opération au quatrième trimestre.
L’une des sources a déclaré que le coût de l’achat des 16 % de parts que l’État ne possède pas encore pourrait atteindre près de 10 milliards d’euros, compte tenu des obligations convertibles en circulation et d’une prime par rapport aux prix actuels du marché. EDF et le ministère de l’économie ont refusé de commenter.
Le gouvernement français, qui détient déjà 84 % d’EDF, a annoncé la semaine dernière qu’il allait nationaliser l’entreprise, ce qui lui permettrait d’exercer un contrôle accru sur la restructuration du groupe, criblé de dettes et confronté à la crise énergétique européenne.
Les sources ont indiqué que l’État lancerait probablement une offre publique sur le marché avec une prime par rapport au cours de l’action, car l’autre option – une loi de nationalisation à faire passer au Parlement – prendrait trop de temps.
Lorsque le Premier ministre Elisabeth Borne a annoncé le plan de nationalisation le 6 juillet, la participation détenue par les actionnaires minoritaires valait environ 5 milliards d’euros.
En outre, le gouvernement français devrait également acheter 2,4 milliards d’euros d’obligations convertibles et offrir une prime par rapport aux cours actuels de la bourse pour séduire les actionnaires minoritaires, le coût de la transaction dépassant largement les 8 milliards d’euros, selon les sources.