Invitée ce mercredi 13 août sur Europe 1, la députée du Nord, membre du groupe Ensemble pour la République, a exprimé son désaccord avec l’une des mesures envisagées dans le cadre du plan budgétaire porté par François Bayrou contre deux jours fériés. Ce dernier propose de supprimer le caractère férié de deux jours, le lundi de Pâques et le 8 mai, afin d’augmenter les recettes publiques.

Selon les estimations présentées, cette suppression permettrait à l’État de dégager plus de 4 milliards d’euros dès l’an prochain. Le Premier ministre a invité syndicats et organisations patronales à ouvrir des négociations dès la rentrée pour examiner cette piste.

“Contraire à mes valeurs”

Violette Spillebout a affirmé ne pas soutenir cette orientation. “Je ne défends pas une mesure de suppression de jours fériés, je suis contre cette suppression de jours fériés. C’est extrêmement clair, parce que c’est contraire à mes valeurs”, a-t-elle déclaré.

Pour l’élue, cette initiative enverrait “un très mauvais signe du gouvernement”, car elle serait perçue comme “une marque de défiance envers ceux qui paient le plus aujourd’hui”. Elle estime que l’effort budgétaire ne doit pas peser directement sur les travailleurs.

Une alternative par l’emploi

La députée a rappelé que la réduction du déficit public pouvait passer par une augmentation du nombre de personnes en emploi, plutôt que par une réduction des jours chômés. “On a besoin de faire rentrer de l’argent dans les caisses, mais ça veut dire qu’il faut remettre plus de personnes à l’emploi”, a-t-elle souligné.

En ce sens, Violette Spillebout a plaidé pour des réformes visant à renforcer le retour au travail et à limiter les dépenses liées à l’assurance chômage.

Une position alignée sur celle de Gabriel Attal

Sur le volet de l’assurance chômage, l’ancienne socialiste, désormais proche de Gérald Darmanin, rejoint la position défendue par Gabriel Attal. Elle soutient une nouvelle réforme qui rendrait plus contraignant l’accès aux indemnités tout en renforçant l’accompagnement vers l’emploi.

Cette réforme pourrait, selon elle, générer des économies substantielles à partir de 2026, rejoignant ainsi l’objectif fixé par François Bayrou de 2 à 2,5 milliards d’euros d’économies.

Contribution des retraités aisés

Enfin, la députée a évoqué la possibilité d’un “effort supplémentaire” temporaire pour certaines catégories de retraités. Selon ses propos, “certains qui sont très aisés sont prêts à faire l’effort et le disent eux-mêmes”. Cette contribution, si elle était mise en place, viendrait compléter les économies réalisées par d’autres réformes structurelles.

En exprimant publiquement son opposition, Violette Spillebout se distingue sur un point précis de la stratégie budgétaire, tout en restant favorable à d’autres mesures visant à rétablir les finances publiques.