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L’économie française s’accroche à la croissance alors que les préoccupations énergétiques s’intensifient

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L’économie française s’accroche à la croissance alors que les préoccupations énergétiques s’intensifient

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L’économie française semble pouvoir traverser la fin de l’année sans baisse de la production, même si les chefs d’entreprise s’inquiètent de l’impact croissant de la flambée des prix de l’énergie sur leur activité.

La Banque de France note une amélioration de l’activité

L’enquête mensuelle de la Banque de France auprès de 8 500 entreprises indique une expansion de 0,1 % au quatrième trimestre après que l’activité se soit améliorée plus que prévu dans tous les secteurs en novembre. Les services devraient à nouveau progresser ce mois-ci, tandis que l’industrie se stabilise et que la construction recule.

« Si je devais résumer la situation, je dirais que c’est une résilience soutenue, mais une incertitude plus forte et une vigilance accrue », a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans une interview à la radio France Info vendredi.

Les projections à plus long terme de la banque centrale, publiées en septembre, tablaient sur une croissance nulle pour les trois derniers mois de 2022.

La dernière évaluation est relativement optimiste par rapport à la prévision moyenne des analystes selon laquelle la France devrait terminer l’année avec une contraction trimestrielle de 0,2 %. L’indice des directeurs d’achat de S&P Global pour le mois de novembre indique qu’une récession est déjà en cours dans les 19 pays de la zone euro.

L’enquête de la Banque de France a également montré que les difficultés d’approvisionnement se sont atténuées le mois dernier, atteignant le niveau le plus bas dans l’industrie et la construction depuis qu’elle a commencé à mesurer les frictions en mai 2021.

Des vents contraires plus importants

Néanmoins, la mesure de l’impact de la flambée des prix de l’énergie par la banque centrale laisse présager des vents contraires plus importants au début de l’année prochaine. Parmi les chefs d’entreprise interrogés, 24 % ont déclaré que la crise de l’énergie avait déjà un impact important sur l’activité, tandis que 35 % prévoient un impact au cours des trois prochains mois.

Après une expansion de 2,6% de l’économie française attendue cette année, M.Villeroy a déclaré que la croissance en 2023 ne sera probablement que légèrement positive.

« Je ne peux pas exclure une récession mais ce n’est pas notre scénario central », a-t-il déclaré. « S’il devait y avoir une récession, elle serait temporaire et limitée ».

Le gouverneur s’attend à un retour à une situation plus normale en 2024 avec « moins d’inflation et plus de croissance. »

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