L’activité économique en France s’est légèrement redressée au cours des deux dernières semaines alors que le pays se prépare à sortir progressivement du confinement, mais il reste un tiers en dessous des niveaux normaux, a annoncé l’agence de statistique officielle INSEE.

L’activité dans la deuxième économie de la zone euro est actuellement en baisse de 33% par rapport aux niveaux normaux contre 35% il y a deux semaines, a indiqué l’Insee.

Alors que la France s’apprête à lever lundi un verrouillage national, les secteurs de l’industrie et de la construction montraient des signes de reprise après la mise en place de garanties sanitaires pour permettre aux travailleurs de reprendre leur travail, a indiqué l’Insee.

Les dépenses de consommation, généralement le moteur de la croissance française, sont en baisse de 32% par rapport aux niveaux normaux, peu de changement par rapport aux 33% de l’Insee estimés deux semaines plus tôt.

L’Insee estime l’impact économique du blocage depuis fin mars en recoupant une série de données dont la consommation d’électricité et les données des cartes bancaires.

Au fur et à mesure que des données plus traditionnelles deviennent disponibles, l’Insee complète les détails de son portrait de l’effondrement économique, par exemple avec les chiffres de la production industrielle montrant une chute libre de 16,2% en mars à partir de février.

Le gouvernement a déployé un ensemble de mesures de crise de 110 milliards d’euros pour aider les entreprises à traverser la période de confinement et subventionner fortement le chômage partiel pour plus d’un travailleur du secteur privé sur deux afin d’éviter une vague de licenciements.

Mais même avec une utilisation massive du régime de chômage partiel, environ 453 800 travailleurs ont perdu leur emploi au premier trimestre, des entreprises n’ayant notamment pas renouvelé massivement les contrats d’intérim, selon l’Insee.