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Airbus décroche lourdement en Bourse après une série d’alertes techniques

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Airbus décroche lourdement en Bourse après une série d’alertes techniques

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Le titre Airbus a vécu une séance agitée aujourd’hui à la Bourse de Paris. L’action du constructeur aéronautique a brutalement décroché au fil de la journée, pénalisée par une succession de révélations sur des problèmes techniques touchant son best-seller, l’A320. Vers 14h45, la valeur reculait encore de près de 6 %, à 192 euros, après avoir brièvement plongé de plus de 10 % en matinée. Le CAC 40 évoluait, lui, légèrement dans le rouge.

Un double coup dur : rappel massif et défauts de production

La pression sur le titre s’est d’abord manifestée après l’annonce, vendredi, d’un rappel d’ampleur exceptionnelle concernant environ 6 000 appareils de la famille A320. Airbus a demandé le remplacement en urgence d’un logiciel de commande jugé vulnérable à certaines radiations solaires. Ce logiciel, un calculateur profondeur-ailerons (ELAC) fourni par Thales, serait susceptible de provoquer des comportements anormaux de l’appareil en vol. Le groupe français d’électronique de défense, qui nie toute responsabilité directe dans l’incident, reculait lui-même de plus de 3 % en Bourse lundi.

Mais un second dossier est venu amplifier le mouvement de vente : des informations de presse ont fait état, dans la matinée, de défauts de qualité sur plusieurs panneaux du fuselage d’A320 neufs. Ces pièces, fabriquées par un sous-traitant, auraient provoqué des retards de livraison. Airbus a confirmé avoir identifié un problème sur certains panneaux métalliques, assurant toutefois qu’il était circonscrit et sous contrôle.

Un incident en vol à l’origine de l’alerte

Le rappel logiciel a été décidé après un événement sérieux survenu le 30 octobre sur un vol JetBlue reliant Cancún à Newark. L’appareil avait soudainement piqué du nez, obligeant l’équipage à détourner le vol vers Tampa pour un atterrissage d’urgence. Selon Airbus, moins d’une centaine d’avions restent aujourd’hui immobilisés dans le monde, sur les quelque 6 000 susceptibles d’être concernés.

Le secteur aéronautique français évoluait globalement dans le rouge lundi, dans le sillage d’Airbus et Thales.

Les marchés tentent d’évaluer l’impact réel

Pour l’heure, Airbus assure que ces deux problèmes n’ont pas conduit à revoir ses objectifs financiers pour l’exercice 2025. Mais l’absence d’ajustement inquiète certains analystes, qui s’interrogent sur la portée réelle des perturbations. « Le fait qu’Airbus n’ait pas modifié ses prévisions peut indiquer que l’évaluation de l’impact n’est pas encore finalisée, ou que celui-ci reste limité », observe Deutsche Bank dans une note.

L’A320, dans toutes ses déclinaisons, demeure l’avion de ligne le plus vendu au monde. Un statut qui rend chaque incident particulièrement scruté par les marchés.

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