L’expansion de la production marque l’émergence d’une nouvelle ère après les récessions historiques dues aux pandémies.

L’économie de la zone euro a rebondi après le ralentissement historique dû à la pandémie, enregistrant une croissance plus rapide que prévu de 2 % au cours des trois mois se terminant en juin, selon des données publiées vendredi.

La hausse du produit intérieur brut de la zone euro en glissement trimestriel a été supérieure aux 1,5 % attendus par les économistes interrogés par Reuters. C’est la première fois que la croissance de la zone euro dépasse celle des États-Unis et de la Chine depuis le début de la pandémie l’année dernière. C’est la première fois que le bloc dépasse la croissance des États-Unis et de la Chine depuis le début de la pandémie l’année dernière. Il s’agit également d’un fort rebond après la contraction de 0,3 % enregistrée au premier trimestre.

Les économistes ont déclaré que les chiffres de la croissance étaient le dernier signal indiquant que la zone euro était fermement engagée sur la voie de la reprise. La confiance des entreprises et des consommateurs a fortement rebondi, stimulée par la levée des confinements en mai et le déploiement des programmes de vaccination, tandis que les ventes au détail ont retrouvé leur niveau d’avant la pandémie.

L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne ont toutes enregistré des augmentations de production d’un trimestre sur l’autre au cours des trois mois se terminant en juin, et toutes, à l’exception de l’Allemagne, ont dépassé les attentes des économistes.

Les économistes ont imputé aux contraintes d’approvisionnement, qui ont laissé les fabricants à court de matériaux tels que les semi-conducteurs, le fait que la croissance de l’Allemagne ait été limitée à 1,5 %. Ce chiffre est inférieur aux 2 % attendus par les économistes interrogés par Reuters, mais constitue une nette amélioration par rapport à la contraction de 2,1 % enregistrée au premier trimestre.

Les goulots d’étranglement de l’offre ont également fait grimper les prix des produits manufacturés ; l’inflation dans la zone euro a augmenté plus rapidement que la plupart des économistes ne l’avaient prévu pour atteindre 2,2% en juillet, selon des chiffres distincts publiés vendredi, contre 1,9% en juin et son niveau le plus élevé depuis octobre 2018.

Cela la porte au-dessus de l’objectif d’inflation de 2% récemment relevé par la Banque centrale européenne. Mais l’inflation de base – en retirant les prix plus volatils de l’énergie, de l’alimentation, du tabac et de l’alcool – a baissé de 0,9 à 0,7%. La BCE s’attend à ce que l’inflation retombe l’année prochaine.

Le marché de l’emploi de la zone euro, qui a été largement protégé de l’impact de la pandémie par les plans de chômage des gouvernements, a connu sa plus forte amélioration depuis plus d’un an. En juin, le nombre de chômeurs a diminué de 423 000 pour atteindre 12,5 millions et le taux de chômage de la zone euro est passé de 8 % à 7,7 %.

Les économistes s’attendent à ce que l’économie de la zone euro continue de croître rapidement pendant le reste de l’année, malgré la propagation de la variante Delta hautement infectieuse du coronavirus.