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Des émeutes éclatent en Nouvelle-Calédonie à l’annonce de la vente d’une mine de nickel

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Des émeutes éclatent en Nouvelle-Calédonie à l’annonce de la vente d’une mine de nickel

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L’accord de vente de la mine de nickel de Goro à un consortium comprenant le négociant en matières premières controversé Trafigura ravive les tensions sur l’indépendance

Les tensions concernant l’avenir de l’usine de nickel de Vale en Nouvelle-Calédonie ont dégénéré en violentes manifestations dans les rues de Nouméa, avec des voitures incendiées, des magasins vandalisés et des policiers et des manifestants blessés lors d’affrontements.

La police a tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants et a arrêté 12 personnes mardi. Plus tard dans la semaine, des manifestants ont été filmés portant des armes derrière des barrages routiers incendiés.

Le débat sur la vente de la mine – l’une des plus grandes de Nouvelle-Calédonie – est devenu étroitement lié au débat sur l’indépendance du territoire, depuis que le propriétaire brésilien Vale a annoncé l’année dernière qu’il voulait vendre.

Les dirigeants kanaks et les partis indépendantistes ont soutenu l’offre de la société locale Sofinor qui, selon eux, a été injustement ignorée par les propriétaires de la mine et le gouvernement français.

En fin de semaine, Vale a annoncé qu’elle avait signé un accord contraignant pour vendre l’exploitation à un consortium international, Prony Resources, qui comprend une participation de 25 % du négociant en matières premières controversé Trafigura, basé en Suisse.

La Nouvelle-Calédonie est l’un des plus grands producteurs de nickel au monde, et l’industrie est essentielle à l’économie du territoire, employant des milliers de personnes et représentant la grande majorité de ses revenus étrangers.

La mine de Goro, propriété de Vale, est le quatrième producteur mondial de minerai de nickel et un moteur économique clé pour la Nouvelle-Calédonie, employant 3 000 personnes. Mais elle a connu une histoire difficile, marquée par des protestations, des incendies criminels et des dégâts environnementaux. Elle a également eu du mal à gagner de l’argent pour Vale, malgré des millions d’investissements.

Au-delà de l’aspect économique, la future propriété de la mine est devenue un substitut de la question de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, qui se pose depuis longtemps : en octobre, le territoire a voté de justesse – 53,3 % contre 46,7 % – en faveur du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans le giron français.

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