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Côté conso — cinq actus qui ont fait la Une en 2019

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Côté conso — cinq actus qui ont fait la Une en 2019

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De l’empowerment des consommateurs grâce aux applications de contrôle diététique à l’interdiction programmée du plastique à usage unique, en passant par une mobilisation plus poussée — mais encore limitée — des pouvoirs publics en matière de démarchage abusif, plusieurs évènements ont bouleversé le quotidien des consommateurs en 2019. Tour d’horizon des cinq actualités conso les plus marquantes de l’année passée.

Le boom de l’autocontrôle alimentaire se poursuit

Avec l’avènement de Yuka, pionnier du secteur, ainsi que la diffusion — encore partielle — du Nutriscore, de plus en plus de Français contrôlent eux-mêmes ce qu’ils consomment. En 2019, Yuka se targue ainsi de réunir 14 millions d’utilisateurs pour 3,5 millions d’euros de produits scannés chaque jour. Et ces pratiques commencent à impacter très sérieusement les acteurs de la grande distribution et de l’agroalimentaire, désormais obligés de prendre en considération les impacts diététiques de leurs produits. Au niveau du Nutriscore, plus de 200 entreprises s’y sont d’ores et déjà converties, notamment Fleury Michon, Danone ou encore Bonduelle. Du côté de la grande distribution, Carrefour a passé le cap. Un vaste mouvement, porté par des associations de consommateurs, réclame même sa généralisation sur les emballages alimentaires. Une pression salutaire sur les industriels, désormais astreints à considérer plus en amont l’impact diététique de leurs produits avant leur fabrication et commercialisation.

Le plastique, l’ennemi public numéro 1

L’année 2019 a été marquée par une offensive sans précédent des pouvoirs publics contre le plastique à usage unique. Depuis le 1er janvier 2020, certains produits en plastique sont tout simplement interdits à la vente, comme les assiettes jetables, les cotons-tiges ou encore les gobelets. Ces premières interdictions en préfigurent de nouvelles dans les années à venir, comme les pailles en 2021, les jouets en plastique distribués gratuitement en 2022, ou encore la vaisselle jetable fournie dans les fast-foods en 2023. Cette stratégie est ancrée dans une politique long-terme, qui devrait se finaliser par l’interdiction totale des emballages plastiques à usage unique à l’horizon 2040. Une approche jugée cependant trop lente par certains députés, notamment écologistes, qui déplorent que l’on puisse continuer « à produire et utiliser du plastique pendant une génération », comme l’explique David Cormand, député européen.

Les pouvoirs publics prennent enfin des mesures contre le démarchage abusif

En 2019, les pouvoirs publics semblent enfin décidés à agir résolument contre les pratiques abusives de vente à domicile. En 2019, les acteurs de l’énergie ont été tout particulièrement visés. Engie a ainsi été condamné à deux reprises : en mars 2019, l’électricien a été contraint de verser 1 million d’euros de dommages et intérêts à EDF pour concurrence déloyale, et en septembre dernier, il a été condamné pour « manquements aux obligations réglementaires visant à protéger les consommateurs dans le cadre d’un démarchage téléphonique » à une amende de 900 000 euros.

Dans le secteur de l’énergie, « deux fournisseurs concentrent les trois quarts des litiges dont le médiateur a eu connaissance : Engie arrive en tête avec 44 % des cas, suivi d’ENI avec 28 % », constatait ainsi le rapport 2018 du Médiateur de l’énergie.

Pour ce qui est du démarchage téléphonique, l’interdiction des numéros français pour des appels commerciaux venus de l’étranger a été entérinée. Une avancée trop limitée cependant, selon le Député du Nord, Dimitri Houbron, qui affirme que « la source principale du démarchage abusif, c’est le fait que des entreprises rémunèrent leurs démarcheurs exclusivement à la commission ». Une vision partagée par le médiateur national de l’énergie, qui « préconise l’interdiction de la rémunération totale à la commission ».

D’autres secteurs sont aussi particulièrement scrutés, comme l’assurance, la rénovation énergétique des bâtiments, ou plus récemment, la mise en conformité des entreprises avec les nouvelles normes RGPD. Un enjeu d’autant plus important que « le sentiment d’exaspération des consommateurs face à ces démarches qui leur paraissent intempestives » demeure vivace, selon Dimitri Houbron.

Black Friday : l’année 2019, dernier épisode ?

Cette année, le Black Friday a généré, comme attendu, des volumes d’achats colossaux. S’il est délicat d’en tirer un bilan financier, Amazon France refusant de publier ses chiffres, Frédéric Duval, directeur France du géant du e-commerce, évoque tout de même « une très forte hausse par rapport à l’année précédente ». Mais, le Black Friday 2019 a, plus qu’à l’accoutumée, entraîné de notables critiques, en provenance notamment d’acteurs politiques.  Avec, peut-être, un début d’encadrement réglementaire.

En effet, les députés ont adopté, le 9 décembre dernier, un amendement devant permettre de lutter contre les publicités trompeuses pendant l’évènement en les réprimant beaucoup plus sévèrement. Selon une étude britannique, 95 % des produits soldés auraient été au même prix, sinon un peu moins chers, dans les six derniers mois précédant l’annonce. Une réalité bien différente des promotions monstres annoncées par beaucoup de marques. De même, la loi anti-gaspillage pourrait aussi menacer les futurs Black Friday, en restreignant les promotions à quelques périodes très réglementées. Certaines élues, comme l’ancienne ministre Delphine Batho, ont même réclamé l’interdiction pure et simple de l’évènement. De même, 550 marques se sont rassemblées au sein du collectif Make Friday Great Again avec, pour objectif affirmé, le boycott de l’évènement. La lutte contre cette hyperconsommation annuelle s’incarne aussi à travers le Green Friday, qui compte 400 structures partenaires en faveur d’une consommation alternative plus raisonnée.

La SNCF, Cactus d’or de la consommation 2019

Après Engie en 2018, c’est la SNCF qui s’est vu décerner le fameux Cactus d’Or 2019, qui « récompense » les pires pratiques commerciales des entreprises. Primée comme l’entreprise « ayant le plus gâché la vie des consommateurs », la revue 60 millions de consommateurs déplore notamment des files interminables, des retards endémiques ou des cartes de fidélité jugées faiblement avantageuses. D’autres entreprises ont été récompensées par ces Oscars un peu particuliers, notamment la FNAC avec le « Cactus de la pire pratique », Vinted par un « Cactus de la défaillance » ou encore Nintendo, qui remporte le « Cactus du produit trop fragile ».

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