La deuxième compagnie aérienne française a été mise sous séquestre après avoir déposé le bilan ce lundi 9 septembre, après des années de pertes atteignant des millions d’euros, a annoncé l’autorité de l’aviation civile française.

« La compagnie aérienne Aigle Azur a été mise sous séquestre aujourd’hui », a déclaré la DGAC dans un communiqué, citant « plusieurs mois de problèmes de trésorerie ».

Le gouvernement s’est « mobilisé pour rechercher la meilleure solution pour préserver les emplois et assurer la poursuite des activités économiques », a-t-il déclaré.

Cette décision intervient après un coup d’Etat qui a renversé le directeur général Frantz Yvelin la semaine dernière, l’accusant d’avoir commis « des erreurs stratégiques au cours des deux dernières années ».

Les destinations en Algérie représentent la moitié des opérations d’Aigle Azur. La société a réalisé un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros l’an dernier, après avoir transporté quelque 1,9 million de passagers.

Mais cela n’a pas suffi à endiguer les lourdes pertes qui ont incité la compagnie à annoncer son intention de vendre ses liaisons au Portugal à son concurrent à bas prix Vueling.

« Aigle Azur renonce à ses paiements après plusieurs années de dérive en raison de nombreuses décisions stratégiques inappropriées et doit demander la protection d’un tribunal de commerce », a déclaré un employé après une réunion avec la direction.

La protection de la faillite permettrait à la compagnie aérienne, qui compte 1 150 employés, dont quelque 350 basés en Algérie, de poursuivre ses activités.

Le conglomérat chinois HNA Group, qui possède Hainan Airlines, est le principal actionnaire avec 49%.