Donald Trump a annoncé, hier, l’instauration de droits de douane de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis. Cette déclaration a été faite lors de son déplacement en avion vers La Nouvelle-Orléans pour assister au Super Bowl. Le président américain a précisé que davantage de détails seraient communiqués aujourd’hui.

Une mesure touchant des partenaires majeurs

Cette décision pourrait avoir un impact significatif sur plusieurs partenaires commerciaux des États-Unis, notamment le Canada, premier fournisseur américain d’acier et d’aluminium. Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud figurent également parmi les exportateurs importants.

L’Union européenne en attente d’une notification officielle

La Commission européenne a déclaré ne pas avoir reçu de notification officielle concernant ces nouvelles taxes. Dans un communiqué publié lundi, elle a affirmé qu’elle « réagirait pour protéger les intérêts des entreprises européennes » en cas de mesures jugées « injustifiées ». La France a également exprimé son intention de répondre si ces droits de douane entraient en vigueur, a annoncé Jean-Noël Barrot, ministre des affaires étrangères.

Le gouvernement allemand, préoccupé par les répercussions économiques possibles, a également exprimé sa volonté de désamorcer cette situation. Selon Korbinian Wagner, porte-parole du ministère de l’Économie, ces taxes pourraient « nuire à tous les pays ».

Vers une taxation réciproque

Donald Trump a également annoncé la mise en place prochaine de droits de douane « réciproques ». L’objectif affiché est de corriger les déséquilibres commerciaux entre les États-Unis et certains de ses partenaires qui imposent des taxes jugées excessives sur les produits américains.

Tensions commerciales avec la Chine et l’Amérique du Nord

Les relations commerciales avec la Chine sont également marquées par des tensions croissantes. Les produits chinois sont désormais soumis à une taxe supplémentaire de 10 %, à laquelle Pékin a répliqué avec des surtaxes ciblées sur certains biens américains.

Concernant les importations canadiennes et mexicaines, initialement visées par la mesure, Donald Trump a décidé d’accorder un sursis d’un mois après avoir obtenu des engagements sur le renforcement de la sécurité aux frontières.

Ces annonces montrent une volonté claire de l’administration Trump de s’appuyer sur les barrières tarifaires comme levier de négociation économique et diplomatique. Toutefois, la perspective d’une escalade commerciale suscite de nombreuses inquiétudes parmi les partenaires des États-Unis et au sein de l’économie mondiale.