Longuement critiquées pour leur faible valeur en termes de créations d’emplois, les start-ups françaises en génèrent plus d’un million.

Le Président de la République doit savourer ce chiffre non sans plaisir. Prônant la start-up nation, le chef de l’Etat a de quoi apprécier le rapport rendu par France Digitale. Car ces petites entreprises agiles, disruptives et novatrices sont à l’origine de plus d’un millions d’emplois directs et indirects.

Les 13 000 start-ups de France emploient ainsi 400 000 personnes, dont 85% occupent des postes en CDI. A ce premier chiffre sur les emplois directs vient s’ajouter celui des emplois indirects, pour plus de 600 000.

Au total donc, les start-ups ont créé pas moins d’un million d’emplois, 1,1 million précisément.

Le rythme des créations d’emplois de ces entreprises est assez soutenu, puisqu’elles ont embauché 13 000 personnes depuis le début de l’année. Et selon les projections du syndicat Numeum, ce chiffre devrait être porté à 50 000 pour l’année 2024.

Les start-ups, un monde à part

L’étude menée par France Digitale fait par ailleurs apparaître le fait que les start-ups présentent des caractéristiques singulières. Les femmes sont ainsi sous représentées, à seulement 33%. Et dès que l’on monte dans la hiérarchie, elles se font encore plus rares, seulement 1 PDG sur 8 en est une et 25% seulement occupent des postes de cadres.

Sans surprise, les jeunes sont très représentés, 70% des employés ont moins de 30 ans. En poussant un peu plus loin l’analyse, on se rend compte que les start-ups affichent d’autres spécificités. Un quart des effectifs provient des grands groupes, et peu d’employés sortent de grandes écoles. Enfin, même si les Bac+ 5 sont majoritaires, les employés des start-ups titulaires d’un Bac+3 sont de plus en plus nombreux.