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France : la production manufacturière rebondit en mai et pourrait encore augmenter en juin

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France : la production manufacturière rebondit en mai et pourrait encore augmenter en juin

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En France, la production manufacturière a augmenté de 0,8 % en mai par rapport à avril. Les indicateurs suggèrent que la hausse pourrait se poursuivre en juin. Cependant, les perspectives pour la période post-estivale sont devenues beaucoup plus sombres.

La production manufacturière augmente, mais la production industrielle stagne

En mai, la production industrielle française a stagné par rapport à avril. En revanche, la production manufacturière a connu un rebond dynamique, de 0,8% sur un mois, après la baisse de 0,5% observée en avril, ce qui lui permet de retrouver son niveau de janvier. La production manufacturière reste néanmoins inférieure de 5,1% à son niveau pré-pandémique (février 2020). Le rebond du mois de mai est dû à une augmentation de la production dans la fabrication d’autres équipements industriels, notamment dans l’industrie chimique et métallurgique, mais aussi dans la cokéfaction et le raffinage et dans l’industrie automobile.

Malgré les difficultés de la chaîne d’approvisionnement et les blocages en Chine, la production automobile a bondi de 15,3 % en un mois. Elle reste toutefois inférieure de 20,5 % à son niveau d’avant la pandémie. La différence entre la production industrielle et la production manufacturière est principalement due à la production d’énergie, qui a chuté de 5,6 % en glissement mensuel. La production dans le secteur de la construction a continué d’augmenter en mai, avec une hausse de 0,4 % sur le mois.

Une nouvelle hausse attendue en juin, mais un hiver difficile en perspective

Cette hausse de la production manufacturière est une bonne nouvelle pour l’économie française et devrait se poursuivre en juin. En effet, l’indicateur du climat des affaires montre une reprise en juin, grâce notamment à une amélioration de l’appréciation des chefs d’entreprise sur leur production récente. De plus, les difficultés de la chaîne d’approvisionnement semblent s’être quelque peu atténuées en juin, même si elles restent à un niveau élevé. Néanmoins, même si une hausse est attendue en juin, il est peu probable qu’elle soit suffisante pour faire progresser la production manufacturière en glissement trimestriel au deuxième trimestre, compte tenu du faible niveau d’avril. Nous pensons donc que la production manufacturière contribuera négativement à la croissance du PIB au deuxième trimestre. D’autres éléments pourraient apporter une contribution positive à la croissance du PIB, notamment les services, ce qui pourrait permettre d’éviter de justesse une nouvelle contraction du PIB au deuxième trimestre.

S’il y a encore une chance que l’économie française échappe à la récession au printemps 2022, les perspectives pour l’hiver 2022-23 sont beaucoup plus sombres. Le ralentissement de la demande mondiale pourrait peser de plus en plus lourdement sur l’industrie. En outre, la demande intérieure s’affaiblit de plus en plus dans un contexte d’incertitude, d’inflation élevée et de baisse des revenus réels. D’éventuelles pénuries de gaz pourraient également peser sur l’industrie française, et donc sur l’ensemble de l’économie. Compte tenu de tous ces facteurs, nous prévoyons une contraction du PIB au quatrième trimestre de 2022, ainsi qu’au premier trimestre de 2023, avant une reprise très progressive. Cela implique qu’après une croissance attendue du PIB d’environ 2,1% en moyenne sur l’année 2022, la croissance pourrait être proche de 0% sur l’ensemble de l’année 2023 (nous attendons actuellement 0,3%).

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