La centrale de chauffage géothermique de Vélizy-Villacoublay, en France, a été officiellement inaugurée et permettra aux clients du réseau de chauffage urbain local de réaliser d’importantes économies.

La ville de Vélizy-Villacoublay, située dans les environs de la capitale française, Paris, a inauguré une nouvelle centrale géothermique. Nous vous avions déjà parlé de ce projet, qui fournit désormais de la chaleur géothermique au système de chauffage urbain local. En utilisant une technique de forage inédite jusqu’à 1 500 mètres de profondeur, la ville fournit 60 % d’énergie renouvelable sur son réseau de chauffage. Une économie qui devrait se répercuter sur la facture de l’usager.

« A partir d’aujourd’hui, le [prix du MWh thermique] passe de 125 euros à 93 euros. Les habitants économiseront 25% sur leur facture de chauffage à partir de décembre. Pour une famille de cinq personnes, cela représente 500 euros d’économies par an. Pascal Thévenot, le maire (DVD) de Vélizy-Villacoublay se réjouit. Ce mardi, le maire a inauguré Véligeo, un réseau géothermique exclusif en Europe qui puise la chaleur à 1 500 mètres de profondeur.

Pour réaliser cette prouesse technologique, la ville a travaillé avec Engie Solutions, l’ADEME (Agence pour la transition écologique en Ile-de-France) et le conseil régional. Ensemble, ils ont investi 25 millions d’euros. « Nous avons pris le risque de faire les travaux à partir des études papier, car le sol n’avait pas été caractérisé », se souvient la mairie. La théorie est finalement devenue réalité. À 1,5 kilomètre sous la surface du sol, les nappes phréatiques contiennent de l’eau à une température de 65 degrés Celsius.

« Nous allons remplacer jusqu’à 60% de la production du réseau qui fonctionnait jusqu’à présent exclusivement au gaz », indique Cécile Prévieu, directrice générale adjointe du groupe Engie. La durée de vie d’un forage est de trente ans et l’énergie de la terre est infinie sous terre. Le dispositif permet également de limiter les nuisances liées aux allées et venues des camions qui alimentent habituellement le réseau en énergie.

Pionnière dans la démarche, Vélizy-Villacoublay n’est pas la seule à aborder le sujet. Des discussions sont en cours avec plusieurs communes, notamment dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine, pour dupliquer Véligéo.

« Nous avons de bons sous-sols en Île-de-France, il est donc prévu de s’étendre, explique Yann Wehrling, vice-président du conseil régional en charge de la transition écologique. On combine les enjeux environnementaux et sociaux, on se débarrasse du fioul et des énergies fossiles, et les habitants retrouvent un peu de pouvoir d’achat ». Depuis 2007, la région a soutenu 80 projets de chaleur renouvelable pour un montant de 98 millions d’euros.