Le FMI estime que la France n’est pas pressée de redresser ses finances publiques
Partager
![FMI-croissance-mondiale-coronavirus](https://www.actu-economie.com/wp-content/uploads/2020/02/FMI-croissance-mondiale-coronavirus-690x394.jpg)
La France devrait délier les cordons de la bourse l’année prochaine pour soutenir l’économie avant de réduire progressivement ses dépenses à partir de 2023, a déclaré mardi le Fonds monétaire international (FMI).
Dans une déclaration concluant la visite annuelle de ses services en France, le FMI a relevé ses prévisions de croissance pour la deuxième économie de la zone euro cette année à 6,75 %, contre une estimation de 6,3 % en octobre.
Toutefois, il a réduit les perspectives de la France pour 2022 à 3,7 %, contre une prévision précédente de 3,9 %, la croissance se modérant après un rebond exceptionnel après la pandémie cette année.
L’économie étant toujours en mode de reprise et les risques sanitaires restant une menace, le FMI a déclaré qu’il n’y avait pas d’urgence à redresser les finances publiques l’année prochaine et que le gouvernement devait se concentrer sur les investissements favorisant la croissance.
Toutefois, à partir de 2023, l’écart entre le fardeau de la dette de la France et celui de ses pairs européens se creusera, à moins que le gouvernement ne change de cap pour maîtriser les dépenses.
Le gouvernement prévoyant un déficit budgétaire du secteur public de 8,1 % du produit intérieur brut cette année, le FMI a déclaré que la France devait établir des plans pour un « effort budgétaire cumulé » de 4,75 points de pourcentage du PIB sur sept ans.
Le mois dernier, le gouvernement a relevé son estimation du déficit pour 2022 à 5,0 % du PIB, contre 4,8 % précédemment, afin de tenir compte de 6,2 milliards d’euros de dépenses supplémentaires pour atténuer l’impact de la hausse des prix de l’énergie l’année prochaine.
Le FMI a déclaré qu’il soutenait les mesures, telles que les aides aux ménages pauvres pour couvrir les factures d’énergie, mais il a mis en garde contre les transferts à grande échelle et les mesures de contrôle des prix qui sont moins bien ciblées et plus coûteuses.