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Les restaurants français devront bientôt indiquer l’origine de la viande qu’ils servent

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Les restaurants français devront bientôt indiquer l’origine de la viande qu’ils servent

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En France, tous les bistrots, restaurants et cafés vont peut-être bientôt devoir indiquer l’origine de leurs produits carnés dans leurs menus.

La France devrait adopter un décret obligeant tous les établissements du secteur de la restauration à indiquer à leurs clients la provenance de tous leurs produits carnés.

La législation de 2016 en vigueur obligeait uniquement les supermarchés et les boucheries à indiquer l’origine de leurs produits à base de viande de bœuf.

Ce dernier projet de décret, présenté par le ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume, et la secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, verra la réglementation s’étendre à tous les types d’établissements alimentaires et comprendra l’étiquetage obligatoire du porc, de l’agneau et de la volaille.

En février dernier, les autorités françaises ont annoncé que 795 kilogrammes de viande de bœuf suspecte avaient été importés dans le pays depuis un abattoir polonais au cœur d’un scandale, dans lequel des vaches malades ont été filmées avant d’être abattues illégalement.

Bien que le gouvernement français se réfère au décret comme un moyen de satisfaire le « vif intérêt des consommateurs français pour l’origine des produits qu’ils consomment » et leur « besoin de transparence et de traçabilité », il y a lieu de croire que c’est aussi un geste d’apaisement envers les agriculteurs français.

La guerre tarifaire actuelle que Donald Trump mène envers les produits européens a provoqué une onde de choc dans le secteur agricole et agroalimentaire français, ce qui signifie que toute législation visant à renforcer le statut et l’origine des produits français bénéficiera probablement du soutien des agriculteurs.

Les accords de libre-échange dans le viseur

Les agronomes français s’inquiètent également de l’importation de produits alimentaires étrangers. Les dirigeants syndicaux actuels craignent en effet les accords commerciaux Ceta (UE-Canada) et Mercosur (avec plusieurs pays d’Amérique du Sud), que la France a signés, mais pas encore ratifiés.

Si les syndicats alimentaires français donnent leur feu vert, le décret sur l’étiquetage de la viande sera présenté à la Commission européenne et transmis au Conseil d’État français.

La mesure entrera en vigueur le 1er avril 2020 si toutes les parties tombent d’accord.

Un rapport publié en 2013 par le Bureau européen des consommateurs (BEUC) a révélé que 70% des Européens sont favorables aux étiquettes sur l’origine des produits alimentaires, et jusqu’à 90% de personnes favorables à ce type d’étiquetage concernant les produits carnés.

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