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Lyon, épicentre de la révolution « smart grids » ?

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Lyon, épicentre de la révolution « smart grids » ?

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Aujourd’hui, Lyon se positionne comme une ville à l’avant-garde de l’expérimentation « smart grids ». La municipalité concentre désormais la majeure partie des projets test que compte la France et devient une vitrine du potentiel qu’offrent les réseaux intelligents.

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Depuis plusieurs années maintenant, Lyon s’est engagée dans une stratégie de gestion intelligente de l’énergie en devenant une véritable plateforme d’expérimentation pour les « smart grids », ces réseaux électriques connectés qui garantissent une distribution d’électricité plus efficace. Le Grand Lyon a choisi de devenir un terrain fertile pour les nouvelles technologies et de mettre l’innovation au service de son développement vers un modèle de ville responsable, durable, capable de répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux de demain. Cette volonté a notamment été concrétisée par la création d’un nouveau quartier, Confluence, qui se veut être à la fois une référence architecturale, environnementale et commerciale.

La ville multiplie également les démonstrateurs « smart grid », à l’image de GreenLys, inauguré en 2012 et qui reste à ce jour le premier réseau intelligent grandeur nature mis en place en France. Les projets « Lyon Smart Community » ou « Smart Electric Lyon » sont autant de programme qui cherchent à révéler le potentiel technique, économique et pratique de ces nouveaux réseaux électriques afin qu’ils puissent répondre de manière optimisée aux problématiques de mobilité ou encore d’habitation et améliorer ainsi les conditions de vie des habitants.

A ce jour, le travail effectué à Lyon représente 40 % de ce qui se fait en matière d’expérimentation « smart grids » sur tout le territoire français. Des phases d’apprentissage et de recherche qui permettent d’avancer sur les questions de la gestion énergétique et qui débouchent chaque jour sur des découvertes importantes. Dernière innovation en date ? Un tout nouveau modèle d’imagerie satellitaire grâce auquel il sera désormais possible de prévoir la météo de demain et cela de manière très précise.

Développé par ERDF, en collaboration avec le CEA INES, ce système est relié à des caméras « fish eye » qui balaient le ciel à 360° en continu pour effectuer des prévisions toujours plus justes. L’opportunité qu’offre cet appareil est de disposer de données fiables afin d’être capable d’anticiper avec précision la production des panneaux photovoltaïques. Deux machines ont pour le moment été installées dans les quartiers Confluence et La-Croix-Rousse et préfigurent une nouvelle façon d’appréhender la production énergétique pour l’ajuster si besoin afin que cette dernière puisse répondre de manière optimale aux besoins de la population.

En menant une politique volontariste en matière de développement des « smart grids », Lyon met en avant les opportunités que représente aujourd’hui le marché des réseaux intelligents en France et à travers le monde. Un marché qui, en plus de remplir des objectifs environnementaux essentiels à la protection de notre planète, concentre le meilleur des avancées technologiques et demeure un réel vecteur de croissance économique.

Le business « smart grids » est en marche

En à peine 10 ans, 5 milliards d’euros ont été investis dans plus de 300 projets de « smart grids » en Europe. Fer de lance de ces nouveaux réseaux électriques, les compteurs intelligents ont bénéficié ces dernières années d’un plan de développement concentrant la majeure partie des investissements alloués au « smart grids ». Pour l’Union européenne, le taux d’équipement doit atteindre 80 % de la population à l’horizon 2020.

La France vient d’amorcer la phase d’installation des compteurs Linky et prévoit d’achever le remplacement des anciens compteurs dès 2021, soit au total 35 millions d’unités qui trouveront bientôt leur place dans chacun des foyers français. Ces appareils portent la promesse d’une facture d’électricité diminuée, basée sur une consommation réelle et non estimée, d’une meilleure gestion de la production d’énergie et de la réalisation de véritables économies grâce à une téléopérabilité qui permet de se passer de toute intervention humaine.

L’avènement des compteurs intelligents en France et dans le reste du monde s’accompagne d’une croissance massive des investissements dans le secteur des « smart grids ». Navigant Research prévoit que le marché des réseaux intelligents devrait avoisiner les 43 milliards de dollars dans les années à venir. Une manne financière qui attire beaucoup d’acteurs, prêts à s’engouffrer dans la brèche et profiter des retombées économiques qu’offre ce nouveau champ des possibles.

Bouygues Telecom, Google ou encore Microsoft ont chacun lancé avec plus ou moins de succès un service de suivi de consommation électrique. Il se murmure qu’Apple travaillerait également sur des applications qui permettraient de suivre en temps réel sa consommation énergétique. Enfin, des groupes comme General Electric ou Siemens  multiplient les offres et les outils d’efficacité énergétique. Les sociétés sont également nombreuses à se positionner sur le marché de l’effacement énergétique, une technique qui permet d’appréhender les pics de consommation en la réduisant au moment opportun.

Pour l’heure, toutes les initiatives favorisant l’essor des « smart grids » demeure au stade expérimental et nécessitent encore de lourds investissements et des phases de recherches importantes pour voir leur développement se généraliser à l’échelle d’un pays. L’instauration du nouveau modèle énergétique français ouvre un monde où les réseaux intelligents ont toute leur place et avec lesquels foisonnent les opportunités environnementales et économiques.

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