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Le secteur culturel réinventé par le numérique

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Le secteur culturel réinventé par le numérique

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Audiens digitalisation culture

Désormais incontournable, le numérique bouleverse les pratiques artistiques et les formes d’expressions culturelles. S’ils avaient pu susciter des craintes par le passé, ces rapports s’avèrent aujourd’hui féconds et bénéfiques pour tout le secteur. Des entreprises, des start-up et des mutuelles comme Audiens sont en première ligne pour assurer la digitalisation du monde de la cuture.

Audiens digitalisation culture

Autrefois regardé avec méfiance, le numérique est aujourd’hui considéré comme un allié puissant de la culture et les arts. Près de 75 % des musées français ont une identité virtuelle, et les plus importants disposent même de « community managers » pour développer de véritables politiques de communication institutionnelle sur les réseaux sociaux et toucher un nouveau public.

Les nouvelles technologies de l’information et la communication bouleversent tous les métiers de la culture, y compris celui de l’accueil. Pour Jérôme Irand, consultant Culture du créateur de solutions digitales Klee Group, le numérique a même rendu « désuet » le terme « billetterie », les visiteurs n’étant plus forcément dotés de billes papiers. Le spécialiste s’exprimait dans le cadre de l’atelier « Billetterie, prédiction, gestion des flux et des données », organisé en juillet par le Club Innovation & Culture CLIC France, qui réunit les musées, lieux de patrimoine et lieux de culture scientifique français sensibilisés aux problématiques des nouvelles technologies numériques.

Dans ce contexte d’évolution rapide, les opportunités économiques sont nombreuses, mais il faut savoir être audacieux et réactif. Constatant que 99 % des châteaux et musées de France n’ont pas de système de réservation sur Internet, la start-up Patrivia a lancé une plateforme de réservation en ligne. Quelque 200 châteaux et musées ont déjà été convaincus par la nouvelle application, et la start-up espère signer avec 400 sites supplémentaires avant la fin de l’année.

 

Contenus divers

Bien sûr, le modèle économique et la gestion administrative ne sont pas les seuls domaines concernés. L’influence du numérique est tout aussi importante sur les contenus artistiques, comme le démontre l’exposition « Coder le monde », réalisée par l’Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) et le Centre Pompidou. Dans cette exposition, visible jusqu’au 27 août, les auteurs reviennent sur la manière dont les artistes se sont emparés du code numérique depuis l’avènement de l’ordinateur dans les années 1960.

Des artistes qui créent des œuvres d’art en utilisant des algorithmes aux lettres d’amour générées par un programme informatique (et considérées comme les premiers textes littéraires numériques), l’exposition interroge les liens entre création artistique et innovation technologique, et le résultat est saisissant.

Mais les exemples sont nombreux et de plus en plus divers. L’application Google Arts & Culture, dont l’objectif est de « faire découvrir de façon virtuelle des trésors historiques ou architecturaux », propose 37 vidéos en ligne sur la ville de Lyon. C’est la première fois que l’application, qui a noué plus de 1 500 partenariats culturels dans le monde, met à l’honneur toute une ville. « L’objectif est de faire découvrir la ville au plus grand nombre pour leur donner envie d’y venir et générer ensuite des visites bien réelles », explique dans les pages de 20 Minutes Chloé Berrettoni, du département Communication et relations publiques de Google France.

La journée « Culture Num » organisée par la mutuelle Audiens

De son côté, le Festival d’Aix, dont la plus récente édition s’est tenue du 4 au 24 juillet, a pour la première fois quitté le centre-ville pour proposer à ses visiteurs « une utopie dans laquelle le numérique renforce les connexions entre les personnes et crée de nouvelles formes de solidarité et de partage ».

Organisée avec le soutien d’Audiens, la journée Culture Num s’est tenue le 9 juillet sur le site de The Camp, haut lieu d’innovation numérique. Au programme, différents ateliers d’anticipation pour « simuler le futur de la création artistique et interroger la capacité du numérique à améliorer ou à totalement réinventer la forme comme le contenu ».

Le groupe de protection sociale Audiens est par ailleurs à l’origine du Prix de l’initiative numérique Culture, Communication, Médias. Ouvert aux créateurs d’entreprise, étudiants et autres créateurs de projets numériques, le prix récompense et met en lumière les applications mobiles, logiciels, plateformes, sites Internet, événements, œuvres d’art et tous les projets au service de la culture, la communication ou les médias. La plateforme de jeux culturels CulturoGame, la startup Tracktl (qui propose à ses utilisateurs de générer des playlists collaboratives) ou encore la plateforme Delight (qui propose des outils de marketing aux producteurs et aux salles de spectacle), font partie des lauréats du Prix de l’initiative numérique. La liste, bien sûr, ne devrait que s’enrichir dans les années à venir, les rapports entre le numérique et la culture étant féconds et, semble-t-il, illimités.

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