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Quand les banques font payer les plus pauvres

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Quand les banques font payer les plus pauvres

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Lettres d’information de compte débiteur, avis de tiers détenteur… Les clients de banque qui font face à des difficultés financières sont systématiquement ceux qui paient le plus de pénalités auprès de leur agence. Une pratique qui permet aux organismes bancaires d’empocher près de 5 milliards d’euros chaque année.

Une récente étude diffusée sur France 3, ce vendredi 27 octobre, précise qu’un client de banque doit débourser en moyenne 34 euros par an pour payer des frais d’incidents. Un chiffre qui explose pour ceux en difficulté, comme certains retraités. Pour ces clients, la facture est en moyenne de 286 euros par an.

Les sommes varient selon les incidents, par exemple, 30 euros en moyenne par chèque refusé, 8 euros pour chaque opération effectuée à découvert ou bien de 12 à 20 euros par lettre d’avertissement envoyée. Cher payé pour au final très peu de travail de l’employé de banque, qui est aujourd’hui très largement assisté par la technologie pour surveiller les incidents et/ou pour l’envoi de ce type de lettre.

La Banque Postale fait office de banque la plus sympathique, avec 160 euros de frais annuels moyens pour ses clients, quand la BNP facture en moyenne 663 euros par an.

Pour les banques, ce sont les clients les fautifs, ces derniers se doivent d’être vigilants et « anticiper les difficultés financières », estime Pierre Bocquet, de la Fédération française bancaire, au micro de France 3. Chaque année, la facturation des incidents à leur clientèle leur permet d’encaisser près de 5 milliards d’euros de bénéfices.

« Les banques françaises s’accordent sur le fait que nous sommes tous des moutons qu’elles doivent finalement tondre », s’insurge pour sa part Serge Maître, président de l’Association française des usagers des banques (AFUB).

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