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L’agriculture ivoirienne séduit les investisseurs étrangers

Industrie

L’agriculture ivoirienne séduit les investisseurs étrangers

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L’agriculture africaine est souvent réduite à la question de la sécurité alimentaire. Pourtant, c’est aussi un formidable levier de développement. Le potentiel est immense, fait vivre des millions d’Africains et constitue la première ressource économique de nombreux pays. Parmi eux, la Côte d’Ivoire et l’Éthiopie arrivent à tirer leur épingle du jeu, en alliant agriculture vivrière pour le marché intérieur et industrie agroalimentaire pour les exportations.

La Côte d’Ivoire est-elle en train de faire un retour en force sur la scène africaine et internationale après de longues années d’errance ? Les autorités le souhaitent et peuvent se réjouir des derniers signaux économiques envoyés à sa population et aux investisseurs. Avec 7,5 % de croissance en 2017, la Côte d’Ivoire fait partie des dix pays au monde à la plus forte croissance. Les atouts sont nombreux et attirent des investisseurs étrangers toujours plus intéressés par le potentiel agricole de ce grand pays de l’ouest africain.

Un dynamisme ivoirien salué

L’étude conduite par Havas Paris et l’Institut Choiseul, publiés en juillet 2017, et intitulée « Financer la croissance africaine à l’horizon 2022 : les investisseurs internationaux font preuve d’un optimisme croissant » confirme la place de la Côte d’Ivoire parmi les grandes nations africaines dans le domaine de l’agriculture. Le panel de 55 grandes institutions bancaires et financières présentes en Afrique juge à 57 % que la Côte d’Ivoire fait partie des pays les plus attractifs du continent et se classe en tête (43 % des sondés à égalité avec l’Éthiopie) pour le seul secteur de l’agriculture. Un secteur qui dessinera les contours de ce continent au cours des prochaines décennies à en croire 90 % des sondés. Le Kenya, avec 38 % des suffrages complète le podium des trois pays africains jugés les mieux armés pour faire face aux défis de l’agriculture d’ici à 2022.

Connue pour être le premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire est aussi le premier exportateur de noix de cajou et septième producteur au monde de caoutchouc. Au-delà de ces chiffres qui permettent de saisir la force du secteur agricole ivoirien, le pays est perçu positivement grâce à la mobilisation des pouvoirs publics afin d’accompagner le développement des entreprises de transformation d’aliments. Un secteur à forte valeur ajoutée qui fait de la Côte d’Ivoire plus qu’un simple producteur de matières premières entièrement dépendant des cours mondiaux.

La Côte d’Ivoire comme leader du développement agricole en Afrique

La tenue à Abidjan (4-8 septembre 2017) du Forum pour la révolution verte en Afrique est vécue comme une consécration pour les autorités ivoiriennes, lesquelles ont été saluées chaleureusement par les organisateurs de cet événement international annuel. A l’occasion d’une réunion préparatoire, le 24 juillet dernier, Strive Masiyiwa, président du Conseil d’administration de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) a érigé la Côte d’Ivoire en modèle : « Nous sommes très reconnaissants au Président Ouattara et à son gouvernement pour leur leadership continu en matière de promotion de l’agriculture en tant que moyen le plus sûr de parvenir à une croissance économique inclusive et à la création d’emplois ». Un secteur agricole effectivement essentiel en Afrique pour accueillir les 10 à 12 millions de nouveaux actifs chaque année.

La prochaine conférence regroupera plus de 750 dignitaires, dont plusieurs chefs d’État en exercice. Preuve s’il en est que l’agriculture, est aujourd’hui considérée comme un axe à part entière de développement et non plus seulement comme un moyen de nourrir les populations. Le président ivoirien Alassane Ouattara a souligné le 24 juillet que « le gouvernement de Côte d’Ivoire est déterminé à améliorer constamment le secteur agricole qui constitue la clé du développement économique ». Une déclaration qui illustre la nouvelle stratégie de Yamoussoukro : pousser la croissance du pays et de toute l’Afrique de l’Ouest en misant sur la demande mondiale croissante de denrées alimentaires. L’Agriculture africaine pourra-t-elle bénéficier de la croissance démographique mondiale ? La conférence du mois de septembre prochain devrait apporter de nombreux et utiles éclairages.