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Réorganisation stratégique de ses effectifs par EDF

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Réorganisation stratégique de ses effectifs par EDF

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Après avoir procédé à près de 6 000 créations nettes d’emplois entre 2010 et 2014, EDF a annoncé jeudi 21 janvier dernier qu’il allait réduire ses effectifs de 5 % entre 2016 et 2018, période au cours de laquelle il recruterait également 1 000 à 2 000 personnes par an.

Lors du comité central d’entreprise (CCE) qui s’est tenu jeudi 21 janvier dernier au siège d’EDF, la direction et les syndicats ont débattu autour de la suppression de 5% de ses effectifs par le groupe dans les deux années à venir. Selon le projet des dirigeants, le nombre de salariés d’EDF (67 300 fin 2015) sera donc réduit d’environ 3 350, fin 2018, sans toutefois que des licenciements soient opérés. Ce PMT (plan à moyen terme) repose en effet sur des départs à la retraite, des départs volontaires et une diminution des recrutements.

D’après le communiqué de l’énergéticien, « cette gestion des ressources s’inscrit dans un environnement marqué par une concurrence accrue et des conditions de marché défavorables en France et en Europe qui nécessite une adaptation de l’entreprise ». Ainsi, pour s’adapter à ce nouvel environnement, « EDF optimise ses ressources en diminuant le nombre de recrutements et en réduisant toutes ses dépenses d’exploitation. » Une « orientation qui intervient après une croissance continue et significative des effectifs qui ont augmenté de 9% entre fin 2010 et fin 2014. » EDF a effectivement procédé à d’importants recrutements durant cette période, afin de « sécuriser les compétences indispensables aux activités du groupe ».

EDF est « l’opérateur majeur de la transition énergétique » selon Madame Royal

L’entreprise a de plus un rôle de premier ordre à jouer dans la transition énergétique de la France, ce qu’il assume depuis quelques années maintenant. Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie porteuse de la loi sur la croissance verte adoptée l’été dernier, déclarait récemment qu’EDF était « l’opérateur majeur de la transition énergétique ». Le groupe présidé par Jean-Bernard Lévy est ainsi engagé dans un vaste chantier de pérennisation de son parc nucléaire – projet du « grand carénage » –, qui devrait lui permettre d’allonger la durée d’exploitation de ses centrales. Et, partant, de continuer d’alimenter le mix électrique tricolore en énergie bas carbone, au même titre que les énergies renouvelables. L’électricien – premier producteur d’énergies vertes en Europe – s’est à ce titre fixé pour objectif de doubler, d’ici 2030, ses capacités de production d’électricité propre, coeur de son projet Cap 2030.

Des engagements qui, nécessairement, appellent une réorganisation stratégique de ses effectifs. Marianne Laigneau, directeur exécutif groupe chargée de la direction des ressources humaines, indique d’ailleurs qu’ « EDF restera un recruteur important en France dans les années à venir, avec 1 000 à 2 000 recrutements prévus chaque année entre 2016 et 2018 sur ses métiers cœurs et des métiers en développement tel que le numérique. »

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