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L’énergie solaire : un secteur d’activité en vogue chez les investisseurs

Industrie

L’énergie solaire : un secteur d’activité en vogue chez les investisseurs

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Plébiscitée lors de la COP21 sur le climat, l’énergie solaire est désormais promise à un avenir radieux à l’échelle internationale. Longtemps considérées comme trop chères et pas assez standardisées, les cellules photovoltaïques devraient jouer les premiers rôles dans les années à venir. De nombreux experts s’accordent désormais sur un fort développement de l’énergie solaire d’ici à 2050 dopé par la baisse des coûts de production et l’augmentation des investissements dans la filière. 

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Une énergie de plus en plus compétitive

L’énergie solaire, longtemps freinée dans son développement par des coûts trop élevés, est devenue en l’espace de quelques années une alternative énergétique des plus prometteuses et tend désormais vers la parité réseau, à savoir, la rentabilité sans subvention. Le prix de l’électricité solaire n’a jamais été aussi bas et de nombreux pays bénéficiant d’un fort ensoleillement lancent aujourd’hui de nouvelles installations indépendamment des mécanismes de soutien étatique.

En France, si le taux d’ensoleillement est variable (1400 kWh/m²/an en moyenne), les progrès sont tout aussi significatifs. Le prix moyen de l’électricité produite dans la filière solaire s’établit à 87 euros le mégawatheure (entre 70 et 110 euros par MWh) pour les grandes centrales au sol, soit un niveau équivalent à celui de l’éolien terrestre (85 euros). « De nombreux projets proposent même un tarif plus proche de 70 euros », affirme dans les Echos Arnaud Mine, président de la branche solaire du SER (Syndicat de l’énergie renouvelable). « A ce prix, on peut dire que le solaire est compétitif ! », ajoute-t-il.

Ces bons résultats s’expliquent en grande partie par une forte baisse des coûts de production des cellules solaires. Alors que le coût s’établissait autour de 24 euros par watt en 1980, il aurait été divisé par 43 sur ces trente dernières années et serait aujourd’hui fixé aux alentours de 0,56 euros.

Une tendance favorable à l’investissement en France

L’énergie solaire devient donc rentable et séduit davantage les investisseurs. Une logique implacable que l’on retrouve à l’échelle internationale mais également en France où la filière photovoltaïque a enregistré ces derniers mois une forte augmentation des investissements.

Le groupe de distribution Casino par exemple, s’est lancé dans le solaire progressivement via la création en 2008 de sa filiale GreenYellow destinée à l’origine à alimenter ses hypermarchés par des installations sur toits ou sur ombrières de parking. Elle prévoit aujourd’hui une forte augmentation de son activité dans ce secteur énergétique et l’extension de son offre aux clients externes. « Au départ, il s’agissait de réduire la facture énergétique du groupe, qui atteint 350 millions d’euros par an dans le monde, mais l’énergie devient un véritable métier de diversification pour le groupe  »,  explique dans les Echos Otmane Haiji, directeur général de GreenYellow.

Confiant dans le dynamisme du marché solaire français, le groupe CGN Europe Energy (CGN-EE), filiale du géant chinois de l’énergie nucléaire CGN, a de son côté annoncé récemment un investissement de plus d’un milliard d’euros dans un projet de production d’énergie solaire d’une puissance d’un gigawatt dans les cinq prochaines années. Dans ce cadre, la société girondine partenaire, Inovia Concept Développement (ICD),  assurera la maîtrise d’ouvrage de ces installations, ainsi qu’une partie de leur maintenance. CGN-EE interviendra quant à lui en tant qu’investisseur et intégrateur pour la revente de l’électricité à ERDF.

« C’est la première fois qu’on entre dans le solaire en France. Nous sommes déjà dans l’éolien. C’est très important pour nous. La France est très sûre pour les investissements, le tarif de rachat de l’électricité est stable et nous avons un partenaire de confiance », a indiqué Wei Lu. « Avec EDF nous avons derrière nous 30 ans d’histoire commune », a rappelé Wei Lu, qui envisagerait à terme « le plus rapidement possible », un objectif de 3 GW.

Des investissements aux risques limités

Il faut dire que la réglementation française en matière d’énergie solaire est actuellement très avantageuse et très attrayante pour les investisseurs qui bénéficient ici d’une véritable sécurité de rentabilité. La France a en effet mis en place une subvention à la production d’électricité verte afin de soutenir et d’accentuer son développement.

Cette dernière est rachetée à un tarif préférentiel qui est fixé la première année par contrat avec EDF sur une durée de 20 ans. L’objectif est d’inviter les particuliers et entreprises à investir dans le photovoltaïque en ayant une visibilité sur les revenus que vont générer les investissements, limitant de cette même façon les risques.

Le groupe EDF, premier énergéticien de France, investit par ailleurs lui aussi fortement dans la filière solaire. Il propose via EDF ENR, filiale à 100% d’EDF Energies Nouvelles, des solutions solaires spécialisées dans les toitures solaires photovoltaïques pour les particuliers, les professionnels et les collectivités, et regroupe actuellement près de 15.000 installations solaires à travers la France. Le groupe EDF EN dispose à ce jour de plus de 848 MW de puissance installée dans le monde dont près de 300 MW en France.

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